Devront être annexés au contrat de vente un plan coté du local vendu et la notice indiquant les éléments d’équipement propres à ce local.
Les indications utiles relatives à la consistance et aux caractéristiques techniques des travaux doivent être annexées au contrat de vente ou fournies
par référence à des documents déposés chez un notaire. Ces documents sont les suivants : le devis descriptif des travaux, les plans avec les cotes utiles, l’indication des hauteurs de plafond et des surfaces de chacune des pièces et des dégagements, et, si l’immeuble est compris dans un ensemble immobilier, un plan faisant apparaître le nombre de bâtiments de cet ensemble, leur emplacement et le nombre d’étages de chacun d’eux.
Le règlement de copropriété est communiqué à chaque acquéreur. En tout état de cause, il leur est remis lors de la signature du contrat définitif.
La VIR, soumise à des dispositions particulières, reste soumise aux règles de droit commun relatives à la vente d’immeubles existants. A titre d’exemple :
- L’avant-contrat peut être conclu sous condition suspensive, notamment de l’obtention d’un prêt pour financer l’acquisition.
- L’acquéreur dispose d’un délai de rétractation ou de réflexion de 10 jours à compter de la notification de l’avant-contrat signé ou du projet de l’acte de vente durant lequel la rétractation est possible sans avoir à se justifier.
- Autorisé dans le cadre d’une vente « classique » et dans le cadre d’une vente d’immeuble à construire et aucun texte ne le prohibant, le versement d’un dépôt de garantie ou d’une indemnité d’immobilisation au stade de l’avant-contrat peut être prévu par les parties. Toutefois, ce versement ne doit pas concerner une partie du prix des travaux.
- L’acquéreur peut céder ses droits à un tiers.
- Le vendeur supporte l’obligation de délivrance et, s’agissant d’un professionnel, est redevable de la garantie des vices cachés.
A noter que, dès lors que l’immeuble n’est pas encore soumis au statut de la copropriété au stade de l’avant-contrat (l’immeuble appartenant encore par hypothèse à un seul propriétaire), les dispositions de la loi ALUR n’ont pas vocation à s’appliquer.
En ce qui concerne la fiscalité, la VIR sera soumise aux droits d’enregistrement, sauf le cas particulier d’un immeuble qui n’est pas encore sorti du champ d’application de la TVA immobilière (immeuble achevé de moins 5 ans au moment de la revente en VIR par le vendeur).
… A SA SIGNATURE
✓ A la signature de l’acte de vente d’immeuble à rénover, le vendeur transfert la propriété du sol ainsi que la propriété des constructions existantes à l’acquéreur qui paye le prix du bâti existant et les frais de l’acte par la comptabilité des notaires. Le notaire remet à l’acquéreur des attestations de propriété en attendant la publication de l’acte de vente signé (en général 3 à 6 mois selon les services de la publicité foncière).
✓ L’acquéreur acquiert la propriété des ouvrages à venir et paye le prix correspondant au fur et à mesure de leur exécution selon un échelonnement figurant à l’acte de vente pouvant comporter des versements intermédiaires mais devant respecter les plafonds suivants :
- 50 % à l’achèvement des travaux représentant la moitié du prix total des travaux,
- 95 % à l’achèvement de l’ensemble des travaux, le solde à la livraison.
Le vendeur ne peut exiger ou accepter aucun versement, aucun dépôt, aucune souscription ou acceptation d’effets de commerce avant la date à laquelle la créance est exigible. Cela signifie que tout versement anticipé du prix des travaux est interdit.
Les stades d’avancement des travaux prévus dans la vente d’immeuble à rénover sont constatés par l’homme de l’art choisi par les parties, ou par le juge en cas de désaccord entre elles.
Le paiement des fractions du prix des travaux se fera sur appel de fonds du vendeur notifié à l’acquéreur, par tous moyens, au moyen de l’attestation de l’homme de l’art, indiquant le montant exigible, et rappelant le délai et le lieu de paiement. La banque, intervenant dans le cadre du financement de l’acquisition, débloquera les fonds prêtés au fur et à mesure de la présentation des appels de fonds.
✓ Le vendeur d’un immeuble à rénover demeure maître d’ouvrage jusqu’à la réception des travaux. Il conserve ainsi le contrôle exclusif du chantier, et la charge des risques, l’entrée en jouissance de l’acquéreur étant, par hypothèse, reportée à la livraison. Ses pouvoirs comportent ceux de choisir les architectes, entrepreneurs et autres techniciens, d’arrêter librement les conventions passées avec eux et d’effectuer la réception des travaux qu’ils ont faits ou dirigés, y compris les travaux nécessaires à la levée des réserves. Ils comportent également ceux de faire toute demande d’autorisation ou déclaration prévue au code de l’urbanisme et nécessaire à la réalisation des travaux faisant l’objet du contrat.
La vente peut également être assortie d’un mandat donné par l’acquéreur au vendeur à l’effet de passer les actes de disposition devant affecter les biens et droits vendus et indispensables à la réalisation des travaux prévus au contrat***.
Une fois que la rénovation est achevée, le contrat de vente d’immeuble à rénover prend fin en trois étapes.
DE L’ACHEVEMENT DES TRAVAUX…
L’achèvement des travaux est constaté.
✓ Les travaux de rénovation sont réputés achevés lorsque ceux prévus au contrat sont exécutés. Pour l’appréciation de cet achèvement, ne sont pris en considération ni les défauts de conformité avec les prévisions du contrat lorsqu’ils n’ont pas un caractère substantiel, ni les malfaçons qui ne rendent pas les ouvrages nouveaux impropres à leur utilisation.
✓ La constatation de cet achèvement résulte de la déclaration certifiée par l’homme de l’art.
✓ La garantie financière prend fin.
…EN PASSANT PAR LEUR RECEPTION…
Intervient ensuite la réception des travaux par le vendeur.
✓ Il s’agit de l’acte par lequel, après vérification de la bonne exécution des travaux, le vendeur déclare accepter l’ouvrage auprès des entrepreneurs. Le vendeur peut formuler des réserves sur les travaux réalisés.
✓ La réception des travaux est effectuée pour l’ensemble des travaux à une date unique et se traduit concrètement par la signature d’un procès-verbal de réception entre les parties.
✓ Cette réception constitue le point de départ des garanties, notamment :